Deux mois après la consultation nationale sur l’école inclusive, la FSU-SNUipp poursuit la mobilisation. Rencontre avec le ministère, échanges avec les associations du champ du handicap, pétition intersyndicale pour un corps d’AESH… Point d’étape sur une campagne qui s’inscrit dans la durée.

Deux mois après la publication des résultats de la grande consultation « Inclusion : oui ! Mais pas comme ça… », la campagne impulsée par la FSU-SNUipp se poursuit à plusieurs niveaux. Avec plus de 67 000 répondant·es en quelques jours, cette initiative a permis de rendre visible l’exaspération des personnels confrontés à une inclusion scolaire mise en œuvre sans moyens suffisants.

Aujourd’hui, la FSU-SNUipp continue d’agir pour faire évoluer les politiques éducatives en lien avec les attentes exprimées sur le terrain.

Une première ouverture ministérielle

Une rencontre a eu lieu récemment avec le cabinet de la ministre de l’Éducation nationale. Le syndicat y a porté une proposition forte : la mise en place d’états généraux de l’école inclusive, afin de construire avec toutes les parties concernées une autre approche de l’inclusion. Si cette demande n’a pas donné lieu à un engagement formel de la part du ministère, elle n’a pas été écartée non plus. Une première étape, donc, qui appelle à maintenir la pression pour obtenir une réponse politique à la hauteur des constats posés.
Un dialogue constructif avec les associations du champ du handicap

En parallèle, la FSU-SNUipp a engagé des échanges avec des associations représentatives du champ du handicap. Ces rencontres visent à identifier les points de convergence entre les représentant·es des personnels de l’Éducation nationale et les associations de familles ou d’usagers et usagères. Si des divergences existent, notamment sur l’interprétation de certains dispositifs ou sur les modalités d’accompagnement, toutes les parties partagent le même constat : l’urgence de renforcer la coopération entre les ministères de la Santé et de l’Éducation nationale. Une inclusion scolaire réussie ne peut reposer uniquement sur les épaules de l’école et nécessite des moyens. Ces échanges sont amenés à se poursuivre.

Poursuivre la mobilisation pour les AESH

La création d’un véritable corps de la Fonction publique pour les AESH est l’une des revendications centrales issues de la consultation. Elle fait aujourd’hui l’objet d’une pétition intersyndicale, portée par plusieurs organisations dont la FSU.
Deuxième profession en nombre dans l’Éducation nationale, les AESH restent pourtant sans reconnaissance statutaire, avec des salaires particulièrement bas. Cela, alors même que l’accompagnement des élèves en situation de handicap est une mission essentielle, pérenne, et au cœur de l’école inclusive.

Une campagne sur le long terme

La consultation massive menée au printemps dernier n’était qu’une première étape. La FSU-SNUipp reste pleinement engagée pour faire entendre la voix des personnels et obtenir des avancées concrètes. Le chemin sera long, tant les transformations nécessaires sont profondes. Mais une chose est sûre : les réponses à la crise de l’inclusion ne viendront ni de mesures techniques isolées, ni de discours incantatoires. Elles passeront par une remise à plat des logiques actuelles, une vraie écoute du terrain et un changement de stratégie.

La FSU-SNUipp continuera à informer les personnels des prochaines étapes de cette mobilisation, et à construire avec eux les leviers pour obtenir de réels changements.

Aller plus loin

Les résultats de l’enquête

Revoir le webinaire "école inclusive, vraiment ?"
Article FSC "L’inclusion en action"

Signer la pétition intersyndicale

École inclusive : la mobilisation se poursuit

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