Pas d’autorité sans respect !

« Remettre le respect de l’autorité et les savoirs
fondamentaux au cœur de l’école » est l’une
des priorités du ministère de l’éducation
nationale. Mais de quelle autorité parle-t-on ?
Comment se construit-elle ? Quelles différences
entre autorité et autoritarisme ?

L’autorité à l’école ne se décrète pas.
Les enseignant·es le savent bien, elle se
construit progressivement, en impliquant
les élèves et les familles. Valoriser le travail
des enseignant·es et reconnaître leur
professionnalité et leur rôle dans la société
favoriseraient l’assise de leur autorité.

La reconnaissance de l’expertise pédagogique
du travail enseignant passe aussi par une
meilleure rémunération et une plus grande
considération.

Comment la société civile pourrait-elle
davantage respecter les enseignant·es
quand le soutien et la reconnaissance par
la haute hiérarchie de l’Éducation nationale
font à ce point défaut ? L’étude sur le climat
scolaire de l’ASL (Autonome de Solidarité
Laïque) rappelle que trois-quarts des PE
déplorent le manque de respect du ministère
alors que deux sur trois s’estiment mal
formé·es pour exercer un métier complexe.
La priorité doit donc être donnée à une
formation, adossée à la recherche, permettant
entre autres aux PE d’adopter une posture
bienveillante et sécurisante.

Autorité : Construire sans imposer